Je veux te guérir, es-tu malade ?

Je veux te guérir, es-tu malade ?

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Amour, PhiloSex

20 May 21

« Avant de guérir quelqu’un, demandez-lui s’il est prêt à renoncer aux choses qui l’ont rendu malade ».
Je suis tombée par hasard sur cette phrase d’Hippocrate. Elle m’a interpellée.

Moi je vois un monde malade.
Malade d’amour, malade de jalons qui se sont retrouvés déchus au cours des transformations de notre société : avant était la famille. Institution repère, repaire, elle a longtemps répondu aux impératifs de survie de notre société. Nés structurellement faibles par rapport au restant du monde animal, la cohésion et la solidarité du groupe ont permis à notre race de subsister.
Mais ce cadre survit aujourd’hui comme une carcasse oubliée, d’un autre temps, vide de sens. Ou à la recherche d’un autre. On continue à se marier et procréer plus par réflexe que par nécessité, par amour et par « sens de l’engagement » on croit, peut-être. Ou parce que de toutes manières rien de mieux nous a encore été présenté qui pourrait concilier nos besoins en affection et sécurité.

Et je me dis que les aléas de la vie m’ont amenée jusqu’ici : ce lieu d’où je contemple avec circonspection ma vie amoureuse, de couple, émotionnelle, et je ne peux m’empêcher de penser que j’ai changé, compris quelque chose d’important, de bien. Je ressens l’envie de le partager en contagiant ceux qui m’entourent, en les invitant à ce nouveau bonheur que je découvre.
Mais comme interroge Hippocrate, qui est prêt à renoncer à ce qui les a rendu malade ?
D’ailleurs le monde ne pense certainement pas être malade… Tout comme lorsqu’on procédait à des électrochocs sur les homosexuels pour les guérir dans les années 60, on trouvait ça normal, voire bien (Masters of Sex). On leur rendait service. C’était qui les malades 😳 !?
La souffrance fait partie de notre quotidien, et nous y sommes résolus. Notre impuissance est de mise, l’amour fait mal (Eva Illouz).

Mais c’est parce que le monde est malade qu’il fait mal et je dois dire que c’est moi que ça rend malade, ça me fait mal au cœur.
De quelle maladie, me demanderez-vous ?
La maladie du déficit d’amour et de bienveillance. La maladie du manque de foi et de confiance dans le lendemain. La maladie de penser que le cours de sa vie dépend des autres, des événements. La perte de notre pouvoir sacré. Ça me fait mal au cœur.
Et comme à contre cœur, j’y arrive pas, je vais continuer à contre courant…
J’aimerais montrer tout l’amour que l’on porte à l’intérieur, et tout celui qui est là, prêt à cueillir, toute cette douceur en nous qui ne demande qu’à s’épanouir et nous faire sourire. J’aimerais montrer comment laisser vibrer chaque fois plus haut et plus fort cette énergie du bonheur dont chacun de nous détient la source, comment tourner le dos aux difficultés et aux souffrances, renverser le sens de nos infortunes pour endosser leur potentiel. Je me demande comment je peux amener à se reconnecter à sa puissance, son pouvoir de tout réussir et de se sentir comme une bouteille de Coca qu’on vient d’ouvrir…

Alors malade ou pas malade ?

Ferme les yeux et écoute
Ne prends rien pour acquis

C’est donc ce rapport vicié à la réalité que je voudrais guérir, avec encore quelques autres idées comme ne pas limiter son amour à une seule personne, savoir que la vie nous amènera toujours la solution dont on a besoin, qu’à chaque fois qu’une porte se ferme une autre s’ouvre, que la meilleure façon de communiquer est de se toucher, que les choses n’ont que l’importance qu’on leur donne…


Ils en parlent :

Le pouvoir du moment présent - Eckart Tolle
Laisse-moi t'aimer - Laurie Darmon
Pourquoi l'amour fait mal - Eva Illouz
Le lac - Lamartine
Masters of Sex

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